Auteur(s)
CFF et ses fondations adhérentes
Date de parution
2017
Description
Quelles places pour les fondations au coeur de nouvelles alliances territoriales multi-acteurs fondées sur la recherche, le monde académique et le partage des datas? jeudi 14 et vendredi 15 septembre 2017
Cette année, le Centre Français des Fonds et Fondations proposait un itinéraire en Rhône Alpes – territoire dont l’identité et l’économie sont fortement marquées par la recherche et l’innovation – articulé entre deux sites :
- Une visite de terrain à Valence pour découvrir la fondation de coopération scientifique ROVALTAIN pour la recherche en toxicologie environnementale et éco-toxicologie.
- Une journée d’échange et partage à Grenoble axée sur la question de la production et du partage des données comme outils d’expertise et de stratégies pour les acteurs de l’intérêt général.
La Fondation de Coopération scientifique Rovaltain, un modèle pionnier pour l’éco-toxicologie
Jeudi 14 septembre 2017
Depuis 2008, le Centre français des Fonds et Fondations mène une réflexion active sur la place des fondations dans les territoires. Quand elles s’inscrivent dans une dynamique de co-construction, les fondations deviennent partenaires des forces vives locales, les collectivités territoriales, les acteurs économiques et les pôles universitaires et de recherche. Elles contribuent avec ceux-ci à élaborer des solutions complexes et nouvelles pour répondre à des enjeux croisés de développement territorial et d’intérêt général. Cette posture de référence territoriale fait de ces fondations des institutions ancres.
Le parc d’activité ROVALTAIN a été ouvert en 2005 pour développer l’activité économique sur le territoire de Romans, Valence et Tain l’Hermitage. Certifié ISO 14001, il inscrit le développement durable au sein même de son fonctionnement. Il a également pour mission d’abriter un centre de recherche en éco-toxicologie, équipement scientifique sans équivalent en Europe, capable d’étudier l’impact des contaminants sur notre environnement et leurs conséquences pour l’homme et la biodiversité. C’est dans cet ensemble et pour animer la plateforme scientifique ECOTOX, que la fondation de coopération scientifique ROVALTAIN a été créée en 2013 par onze fondateurs, publics et privés, majoritairement locaux. Le monde de la recherche et de l’université sont des partenaires essentiels de sa mission d’intérêt général.
Enfin, le modèle économique de la fondation est novateur en France puisqu’elle détient 32% du capital de la Rovaltain Research Company, l’entreprise qui exploite l’équipement scientifique. Cette question de la détention d’entreprise par une fondation est aujourd’hui au cœur des réflexions de notre secteur.
Les interventions
- La Fondation Rovaltain
- La vision d’un fondateur : Romans Valence Agglo
- La vision d’un partenaire privé : la Fondation Terres d’initiatives solidaires (Suez)
- L’entreprise Rovaltain Research Company
- Le soutien d’un acteur public : la Caisse des Dépôts et Consignations
La production et le partage des données publiques et privées, quelles perspectives pour les acteurs de l’intérêt général ?
Vendredi 15 septembre 2017
C’est à partir de la présentation de la plateforme Open Data de la métropole de Grenoble, une des premières ouvertes en France, que nous avons proposé de découvrir les nouveaux usages et services qui apparaissent aujourd’hui, inspirés par le mouvement Open Data. Les interventions réunissaient des experts des mondes public et privés et permettaient d’ouvrir une réflexion sur les opportunités que cette nouvelle culture de la donnée ouvre aux acteurs de l’intérêt général ?
La rencontre était hébergée à l’InfoLab La Péniche à Grenoble.
Les interventions
Comprendre l’Open Data
- Sylvain Bouchard, fondateur et directeur de La Péniche a rappelé les fondamentaux de l’Open Data et attiré l’attention des acteurs de l’intérêt général sur le fait que la culture de la donnée génère des projets collaboratifs autour de projets communs.
- Armelle Gilliard, experte Open Data et fondatrice de l’entreprise La Reine Merlin, présentait les principes de l’Open Data locale tout en donnant des clés d’utilisation. Elle a cité un exemple d’utilisation des données publiques de transport par une jeune entreprise et souligné elle aussi les opportunités de co-production entre différents acteurs autour de l’exploitation de données.
Découvrir la plateforme Open Data de la Métropole Grenoble Alpes
- Vincent Kober, chargé de mission Données ouvertes à Grenoble Alpes Métropole, présentait un projet d’ouverture des données qui intègre la question de leur utilisation.
Comment les données permettent de construire des indicateurs afin de mieux comprendre notre société et se donner les moyens d’agir
- Hélène Clot, responsable de l’évaluation des politiques publiques et de l’observation du territoire au sein de la métropole de Grenoble, présentait le projet d’élaboration d’un indicateur appelé IBEST servant à mesurer le bien vivre. Il permet d’en donner un aperçu plus complet et proche de la réalité et favorise une approche critique et prospective au service d’une évaluation des politiques publiques.
Le Centre français des Fonds et Fondations suit la question de l’évaluation depuis plusieurs années et avait invité Hélène Clot à intervenir lors de l’Atelier des Fondations
- Héléna Revil, docteure en science politique et chercheure à l’université de Grenoble présentait le projet d’étude mené au sein de l’ODENORE (Observatoire du Non Recours aux Droits) et dont l’objectif est de mieux comprendre l’exclusion des trajectoires de santé. Il s’agit de mettre au point un Baromètre de Renoncement aux Soins (BRS) servant à mesurer et comprendre ce phénomène et susceptible d’aider en particulier la réflexion des caisses nationales d’assurance maladie des travailleurs salariés.
Quel usage des données publiques dans le cadre des Contrats à Impact social ?
- Raphaelle Sebag, déléguée générale de l’Impact Invest Lab, a rappelé que les données publiques sont nécessaires à deux étapes de la mise en place du Contrat à Impact Social (CIS) : pour la définition du cadre du programme social et de l’étude préliminaire, et pour l’évaluation de l’impact. Mais selon les cas, les exigences en nombre et qualité des indicateurs d’évaluation sont variables. Ils peuvent se porter sur les économies mais également sur les réalisations ou sur les résultats obtenus pour les bénéficiaires.
Découvrir des projets collaboratifs réalisés grâce aux données collectés par les usagers et les citoyens
- Paul Desgranges, ingénieur et contributeur Open Street Map, a présenté Open Street Map, un remarquable projet collaboratif capable de supplanter Google Map en qualité et en offre. La participation citoyenne est au cœur du système. Il permet d’imaginer plusieurs applications, tout utilisateur peut en avoir l’initiative et mobiliser d’autres contributeurs.
- Sylvia Fredriksson, designer et chercheure, a présenté le CivicLab mis en place en France par l’association anglaise Open Knolwledge Foundation : il s’agit d’une démarche de recherche-action dans le quartier de la Chapelle portée sur le développement d’un laboratoire social dédié à l’appropriation des données urbaines par les citoyens. Les citoyens peuvent être producteurs et gestionnaires de données. Ce projet participe de la création d’un Commun citoyen.
Comment le partage des données peut servir l’intérêt général
- Marcela Scaron, secrétaire générale de la Fondation Macif, présentait la plateforme numérique Diffuz au service de la solidarité. Il s’agit d’un outil favorisant la mobilisation et l’engagement des particuliers et des associations.
De la donnée à la connaissance d’un territoire
- Jean-Jacques Eleouet, créateur de Conseil Philanthropie, présentait Elocus, un programme donnant accès aux données clés sur un territoire à l’échelle de la commune. Fonctionnant sur téléphone, tablette ou ordinateur, Elocus permet l’intégration collaborative des analyses et commentaires des différentes données recueillies et leur partage privé ou public.
- Floriant Covelli, responsable du développement territorial à la Fondation de France, présentait le programme Dynamiques territoriales qui repose sur un travail préalable de diagnostic du territoire et de partage de la connaissance des besoins sociaux, des territoires et de leurs acteurs.