Dans ce contexte de fortes tensions marqué par de profondes transformations, où la place des pouvoirs publics et de l’ensemble des acteurs de la société est en cours de redéfinition, où de nouveaux outils transforment nos façons de travailler et inventent des réseaux sources de nouvelles solidarités ou alliances, le tiers secteur est mis à l’épreuve. Sommé de fonder sa pérennité et son autonomie par un Etat affaibli ; convoqué à se conformer aux pratiques professionnelles les plus exigeantes en matière de transparence, responsabilité, efficience ; sollicité comme jamais dans ses missions en raison même de l’impact de la crise, le tiers secteur doit choisir : se recentrer sur soi ou s’ouvrir sur l’Autre !

Largement plus complexe la seconde option est cependant la seule permettant la construction d’un XXIe siècle plus solidaire et durable. Les fondations sont soumises à ce même questionnement. Elles ont une place structurante dans le paysage français de l’intérêt général, tant individuellement (leur plasticité formelle et opérationnelle la rendant toujours plus adaptée aux besoins) que collectivement.

Comment participent-t-elles aux mutations en cours ? Comment agrègent-t-elles nouvelles expertises, communautés et pratiques au bénéfice de leurs missions ? Que peuvent-elles construire ensemble pour renforcer l’action de Chacun au service de tous ? … Autant de questions qui nous ont conduits à proposer le thème travailler ensemble en espérant qu’il puisse nous aider à aller vers un construire ensemble.